Pour créer et conserver ses avantages concurrentiels, l’innovation est déterminante. Mais développer l’innovation demande de mobiliser des fonds.
Le financement de l’innovation est donc un axe stratégique très important pour l’entreprise. Conscient de ce levier, l’Etat et l’Europe ont mis en place des dispositifs pour favoriser le financement de l’innovation.
Près de 50% des entreprises françaises de plus de 10 salariés innovent, d’aprèsl’INSEE, parfois sans le savoir. C’est que la définition de l’innovation est extrêmement vague et souvent mal maîtrisée par les entrepreneurs.
L’innovation est la mise en oeuvre d’un concept novateur dont l’aboutissement crée de la valeur pour l’entreprise et/ou son marché. En pratique, l’innovation peut être :
- Incrèmentale : amélioration progressive de produits, procédés ou technologies existants.
- De rupture : introduction de nouveaux produits ou technologies (nécessitant le plus souvent des travaux de recherche et développement)
Contrairement aux idées reçues, l’innovation n’est pas cantonnée aux activités de recherche et développement. La R&D est une composante facultative de l’innovation (au même titre que le design par exemple).
Une entreprise innove lorsqu’elle introduit sur le marché un nouvel usage ou une technologie, ou la combinaison des deux, visant à améliorer :
- Les biens ou services qu’elle commercialise
- Ses procédés (ex : processus de production)
- Son organisation (ex : chaîne logistique)
- Son marketing ( ex : business model)
L’innovation répond à un enjeux d’accroissement des parts de marché ou de conquête de nouveaux marchés. Souvent vitale pour les entreprises, elle nécessite des investissements importants.
Les méthodes de financement de l’innovation
Les entreprises financent leurs investissements d’innovation essentiellement en fonds propres. En effet, le traditionnel endettement bancaire des entreprises ne trouve pas son intérêt dans le financement de l’innovation. Ce dernier présentant un risque intrinsèquement élevé et offrant rarement des actifs matériels à mettre en face.
Les financements dits alternatifs (love money, financements participatifs) sont en croissance mais leurs montants restent marginaux par rapport aux besoins. Hormis l’entreprise elle-même, le principal financeur de l’innovation est l’État. Ils existent de nombreuses aides directes ou indirectes issues de fonds publics pour soutenir l’effort d’investissement d’innovation des entrepreneurs.
En 2015, l’Etat a distribué 8,5 milliards d’euros en soutien à l’innovation répartis comme suit (Source : Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI) :
- Incitations fiscales : 74,2%
- Subventions : 19,2%
- Participations : 4,4%
- Prêts : 2,3%
Entre 2010 et 2015, le nombre de dispositifs nationaux de soutien à l’innovation à doublé pour atteindre 62. Cette dynamique louable présente des dommages collatéraux : l’illisibilité des programmes et la complexité de leur mise en oeuvre écrèment ses bénéficiaires. En effet, les entreprises ne disposant pas de compétences financières, administratives et juridiques en interne, ont une accessibilité réduite à toutes ces aides.
De fait, plus de 70% des grandes entreprises qui innovent ont reçu des aides pour innover alors que moins de 50% des PME qui innovent en ont bénéficié. Ces dernières ont souvent recours à l’externalisation auprès d’experts en financements pour leur permettre d’accéder à ces dispositifs d’aides.
4 exemples de dispositifs de soutien de l’innovation
Incitation fiscale : le Crédit d’Impôt Innovation
Les PME qui peuvent en bénéficier doivent réaliser des dépenses d’innovations relatives à la réalisation d’opérations de conceptions de prototypes ou installations pilotes de “produits nouveaux” (soit présentant des innovations et des performances techniques supérieures aux produits que commercialisent vos concurrents).
Le montant du crédit impôt innovation est de 20% des dépenses éligibles (plafonnées à 400 000 € par an et par entreprise).
Subvention : la Bourse French Tech
Bénéficie aux entreprises en création ou de moins d’un an ayant un projet innovant à fort potentiel de croissance. Son montant peut atteindre jusqu’à 70% des dépensesinternes et externes, directement liées aux études de conception, définition et faisabilité du projet. Elle est plafonnée à 30 000€ ou 45 000€ si le projet porte sur une innovation de rupture.
Participation : le FSN PME – fonds d’ambition numérique
Ce fonds investit en fonds propres ou quasi fonds propres à hauteur de 1 à 10 millions d’euros pour soutenir la croissance des PME qui développent des nouveaux usages, services et contenus numériques. Le FSN investit en priorité dans les secteurs d’activité suivants : logiciels, cloud computing et big data, cybersécurité, composants et systèmes, robotique et objets intelligents.
Prêt : Le prêt participatif d’amorçage
Réservé aux petites entreprises de moins de 5 ans, l’objectif du PPA est de renforcer la trésorerie de l’entreprise afin de finaliser son innovation et de préparer une levée de fonds. Ce prêt d’un montant minimum de 50 000 € peut atteindre 300 000 € sous certaines conditions. Il est remboursable en 8 ans incluant un différé de 36 mois. La seule garantie prise pour ce prêt est le prélèvement de 5% du montant lors de son décaissement.
Franck de CREER-GAGNER | Pour les entrepreneurs aventuriers et passionnés
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