Les élèves en approche du bac et à la recherche d’une méthode de révision en accéléré ont trouvé cette start-up qui connait un succès incroyable..
Elle propose des cours en ligne, des supports de révision, des vidéos-tuto, des questionnaires…
Fraîchement installés dans leurs locaux du Sentier, à Paris, Sarah Besnaïnou et Julien Cohen-Solal se frottent les mains. Ces deux diplômés d’HEC, âgés de 29 et 30 ans que Creer-Gagner a rencontré, ont lancé en septembre 2013 Kartable.fr, une plateforme gratuite de cours et d’exercices en ligne, allant de la sixième à la terminale.Pendant les révisions du bac, les connexions explosent, atteignant des pics de 150 000 connexions par jour. La preuve, s’il en fallait, que leur entreprise répond à un vrai besoin.
Deux établissements sur trois
« Je l’utilise souvent. Quand j’ai dix minutes dans le métro ou autre, j’ouvre l’appli », nous indique par exemple Panayotis Pascot, bien connu des fans du « Petit journal » de Canal Plus. Jordan, un élève de terminale littéraire à Briey en Lorraine, est lui aussi conquis.
Nul besoin pour la start-up de faire de la publicité, les élèves se passent le mot sur Twitter, entre amis ou en surfant à la recherche de tutos, de cours en ligne ou d’exercices.
Kartable n’est pas « un simple gadget », précise le cofondateur Julien Cohen-Solal. Les deux entrepreneurs se sont donnés pour ambition de ne pas louper le « virage numérique en offrant aux élèves une banque de données 100% exhaustive ». Trois ans après son lancement :
« La plateforme couvre deux établissements sur trois et réunit plus d’un million d’utilisateurs tout au long de l’année, soit près de 25% des collégiens et lycéens des filières générales en France. »
Depuis une dizaine de jours, la start-up propose (contre rémunération) des professeurs particuliers sur sa plateforme, prêts à répondre pour quelques euros à vos questions en un coup de fil. Et ce, même durant « les révisons nocturnes » : on a testé et ça marche !
Contenus fiables
Devant l’engouement des lycéens, les professeurs n’ont pas eu d’autres choix que de s’intéresser au phénomène. Si certains restent sceptiques, d’autres comme Jean-Pierre Aurieres professeur d’histoire-géographie au lycée Paul Eluard de Saint-Denis (Seine-Saint- Denis) le recommande « pour le côté ludique, bien que cette démarche doit s’accompagner du cours ».
Les contenus des cours sont jugés « scientifiquement justes, mais il s’agit d’une juxtaposition de notions », souligne Karine Lamoureux, professeur de sciences naturelles en terminale au lycée Paul Duez à Cambrai.Au total, selon kartable.fr, plus de 200 enseignants ont participé à l’élaboration des leçons proposées. La construction de chaque cours mobilise quatre à cinq profs, de quoi rassurer les parents inquiets sur la fiabilité des contenus.
Papier
Comment les entrepreneurs de kartable.fr financent-ils le développement de leur site ? Ils ont séduit des investisseurs privés, notamment le fonds Partech Ventures qui les accompagne depuis deux ans.Après une levée de fonds de 1,2 million d’euros réalisée en 2013 auprès de Partech Venture, la BPI (Banque publique d’investissement) et des business angels, Kartable compte désormais sur les abonnements payants (de 9,99 à 19,99 euros) qui permettent aux élèves d’utiliser l’application hors-ligne ainsi que la mise en relation avec des profs particuliers et d’imprimer les cours en format PDF.En revanche, pas de publicité sur la plateforme pour ne pas distraire les élèves concentrés. La valorisation des cours écrits est un choix des fondateurs estimant que « l’écrit et le format papier restent très importants pour apprendre efficacement ».
Franck de CREER-GAGNER | Pour les entrepreneurs aventuriers et passionnés
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