Depuis près d’une dizaine d’année il est possible de constater une forte augmentation de créations d’entreprises par des mamans. C’est une tendance venant de l’Amérique du nord qui est apparue sous le nom de Mompreneurs ou Mampreneurs.
Il s’agit de femmes et mamans qui ont décidé de mettre fin à la forme classique que prenait leur carrière pour embrasser celle de l’entrepreneuriat.
Déjà la jungle professionnelle ne facilite pas l’égalité et l’évolution professionnelles des femmes, mais certaines d’entre elles ont choisi l’aventure de la création d’entreprise. Ces Mompreneurs ont décidé en fait de prendre en mains leur chemin souvent à l’arrivée de leur premier enfant. Les motivations variant mais la grande majorité plaide pour un rythme choisi pour mieux équilibrer leur vie professionnelle et personnelle.
Là où 80% des femmes sont actives, certaines, les Mompreneurs, ont compris que le cadre normal de l’entreprise et les pressions qui s’exercent ne permettent pas d’exprimer pleinement leur créativité et leurs ambitions. De plus le caractère contraignant de l’entreprise en tant que salarié que être pour certaines personnes un frein important.
Le développement des Mompreneurs a été boosté par l’essor du e-commerce. Cette activité qui permet de gérer à distance une activité rémunératrice , laisse libre cours à l’expression creative de chacun et chacune.
Le e-commerce n’induit pas de charges importantes ou de stock. Aujourd’hui il est tout à fait possible d’acheter à des fournisseurs en Europe ou chez http://www.alibaba.com et de vendre en livrant directement grace à des e-logisticiens ou en passant par la plate-forme pro d’Amazon.
Mais ne vous fiez pas aux apparences. Travailler de chez soi peut être très difficile. Vous pouvez vous sentir seule, perdre confiance et douter, vous isoler. Vous pouvez aussi être distraite. Travailler de chez so ice n’est pas moins travailler, mais c’est travailler différemment avec parfois des sequences de travail coupée par d’autres activités car toutes les Mompreneurs vous le diront. Elles assument leurs rôles de maman, femme, entrepreneuse,… Les journées d’activité professionnelle font très souvent plus de 10 heures.
De plus, plus de la moitié travaille ainsi pour cesser son activité au bout de 3 ans. Car il est malgré tout difficile et long de réussir sur le Web. Il y a des pré-requis : Connaître son marché, ne pas croire avoir LE produit sans vérifier auprès de sa cible, être régulier et avoir de l’énergie. Il faut aussi savoir developper son site, en général sous WordPress et Prestashop, maîtriser les stratégies des réseaux sociaux,…
Les Mompreneurs doivent donc lutter contre plusieurs courants mais surtout contre des idées reçues. Oui, la femme au foyer c’est fini, la femme qui s’assume est depuis plusieurs dizaines d’années. Mais les conditions dans lesquelles s’exercent les Mompreneurs n’est vraiment pas simple. Mais nous voyons de plus en plus de réussites. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en avait pas avant. Cela veut dire qu’on en parle plus. L’entrepreneuriat est malgré tout là où doivent s’exprimer le plus de libertés : de créer, de gagner de l’argent, de s’installer où l’on veut, de choisir son business model,…
En 2015, plus de 39 % des entreprises crées l’ont été par des femmes. Ces femmes sont à plus de la moitié des Mompreneurs et de plus en plus jeune puisque cette moitié ont entre 18 et 29 ans. Avant cette tendance de Mompreneurs, la majorité des femmes qui entreprenaient avaient plus de 40 ans et des enfants autonomes.
La liberté que peut offrir cette activité permet d’avoir son premier enfant plus jeune que si vous vous lancez dans une grande carrière dans une entreprise. La grossesse est encore trop souvent un frein pour une évolution de carrière.
Mais comment réussir ? Sandrine a créé et démarré son activité toute seule en 2009. Son entreprise logeait dans 3m² d’un couloir de son appartement. Aujourd’hui elle vend dans 17 pays des jouets artisanaux et bio et génère plus de 300 000 euros de chiffre d’affaires : «Pour démarrer il faut avoir un moral d’enfer et une confiance en soi, une bonne idée, une expertise, une capacité de travail importante, ses proches pour soutien et… quand même de l’argent pour décoller plus vite. J’ai créé grâce à l’argent de mon entourage, ce qu’on appelle la “love money” – une petite levée de fonds de 3000 € qui a suffit à booster mon démarrage. »
Certaines personnes ont en revenu des allocations de chômage, d’autres ont des économies ou sont aidées par leur conjoint.
A quand la prochaine startup mondiale créée et développée par une Mompreneur ?
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